Comment lâcher prise, quand on manque de confiance en soi
Organisation familiale, projets pros.
Réactions de votre boss.
Attentes de votre mère. Besoin de vos enfants.
Planning, to-do list. Rien n’est laissé au hasard (vous ne connaissez d’ailleurs pas ce mot).
Gérez les imprévus : très peu pour vous. Pour ça : vous planifiez tout, anticipez tout et pour tout le monde.
Résultats : charge mentale croissante, et nerfs à fleurs de peau.
Vous êtes épuisée, au bord du burn-out familial, professionnel et émotionnel.
Vous aimeriez tant faire confiance aux autres, à la vie…à vous-même !
Souffler un peu, et accepter votre capacité à faire face à l’imprévu.
Mais quand on manque de confiance en soi, savoir comment lâcher prise devient une illusion, un mirage en plein désert.
Vraiment ? Pas du tout. Voici la feuille de route pour réussir à lâcher du mou.

Pour savoir comment lâcher prise: il est important de comprendre
Plan de l'article
• Le lâcher-prise: définition
Lâcher-prise : c’est accepter qu’on ne maîtrise pas tous les événements de sa propre vie.
Aïe ! pas facile je sais! Parce qu’en contrôlant tout, vous pensez pouvoir éviter de souffrir.
Est-ce vraiment le cas, d’ailleurs ?
L’hyper contrôle sous-entend une charge mentale importante, et une dépense d’énergie colossale.
Dans la famille, “j’évite de souffrir”, on a connu plus efficace.
Pour résumé, je dirais que c’est une démarche d’acceptation.
C’est accepter que nos actions soient parfaites, et soient “assez”.
Et cela, alors même, que les résultats attendus ne sont ni visibles, ni certains.
Dans les 2 cas, le challenge est de comprendre que vous saurez gérer cet état émotionnel d’attente.
Si si, je vous assure : vous en êtes capables.
Lâcher-prise, c’est reconnaître et accepter,
qu’en allant vous baigner dans la mer,
vous aurez beau enfiler vos brassards et votre bouée :
vous n’empêcherez pas les vagues de se former.
Vous avez juste à vous rappeler que vous savez nager.
• Pourquoi vous ne lâchez pas prise
Pour l’instant, vous croyez qu’en connaissant (ou anticipant) la prochaine menace, vous mettez en place la bonne tactique de défense.
Certes ! Elle est efficace…à très court terme (quoique).
Pour autant, ce n’est pas la meilleure méthode, sur long terme.
Vous pensant incapable de gérer une émotion inconnue,
ou refusant de la vivre (douleur par exemple): vous extrapolez.
Afin d’entraver, toute attaque potentielle : vous mettez carrément toutes les troupes sur le front.
Planning de repas établi le dimanche, supermarché le jeudi, appel à votre mère le samedi, sms quotidiens à vos enfants, heures supp au travail, contrôle des dossiers des collègues…vous avez pensé à tous.
La faille n’existe pas. Il ne peut rien vous arriver.
Questions pour vous.
- Et s’il n’y avait aucune menace à l’horizon ?
- Mieux ! Si vous décidiez de penser que vos ressources intérieures sont mobilisables, et efficaces au premier coup de clairon ?
Lâcher-prise, c’est accepter l’évidence que si une expérience inconfortable ou inconnue survient , vous aurez les capacités intellectuelles, émotionnelles, psychologiques pour trouver une issue.
Vous n’avez pas toutes ces connaissances ? Normal !
On développe les compétences dont on a besoin, en fonction des expériences que la vie nous propose.
C’est comme s’inquiéter de ne pas savoir changer la roue d’une voiture, alors que vous n’avez pas le permis….ça ne sert à rien.
• Lâcher-prise, ce n’est pas :
- Nier les problèmes :
Lâcher-prise, c’est pouvoir s’adapter, c’est accueillir les évènements et les émotions.
Pour autant, il ne s’agit pas de vivre comme une autruche, la tête dans le sable, en niant toutes les problématiques qui vous entourent. Non, non, non !
Lâcher-prise c’est être pleinement dans l’instant présent: gérer les situations au moment où elles se produisent, mais ne pas imaginer des situations extrêmes …qui n’arriveront d’ailleurs peut-être jamais !
- Fuir
Vous pensez peut-être qu’en ne vous inquiétant pas, vous refilez la patate chaude à quelqu’un d’autre.
Rassurez-vous.
Vous êtes une personne qui assume, et ça tout le monde le sait.
Ici, on parle d’accepter qu’il n’y a pas de patate chaude !
Comment lâcher-prise sur l’instant
Vendredi soir, 17h, votre patron (d’ordinaire si réactif) n’a pas répondu à votre mail d’hier concernant les conclusions du dossier Duchmol.
C’est l’escalade ! Votre cerveau d’autant plus créatif, qu’il est inquiet, élabore une série d’hypothèses….toutes pessimistes.
Votre rapport est incomplet. Pire: Votre travail est nul, et votre collègue a sûrement fait mieux. Votre chef va vous mettre au placard. Comment rattraper le coup ? Envoyer un mail d’excuse ? Travailler chez vous ce week-end ? Appeler votre supérieur ? Proposer une autre conclusion ?
Wahouuuu ! Vous devriez écrire un livre ! Votre imagination est fleurissante .
Ou alors, vous pouvez changer immédiatement de ressenti.
Au vu du week-end que vous avez prévu : ce serait dommage de ne pas en profiter.
Revenir à l’instant présent, à l’ici et maintenant.
Voici la seule chose sur laquelle vous pouvez agir.
Ouvrons ensemble la boite à idées pour savoir comment lâcher-prise.
• Reprenez confiance en vous
Ignorer comment lâcher-prise,
c’est ignorer que vous pouvez croire en vous.
Être persuadée que vous êtes capable d’affronter une situation inédite, est indispensable pour réussir à lâcher prise. Si cette certitude vous manque: travaillez en profondeur votre confiance en vous.
Mais là-tout de suite-maintentant : une solution d’urgence est nécessaire.
Prononcez à voix haute, quelques affirmations positives de confiance en soi par exemple.
Retour au calme : assuré. Week-end sauvé.
• Imaginez le pire des scénarios
Puisque votre imagination semble débordante, poussons à l’extrême vos suppositions.
Quelle est la pire chose qu’il puisse vous arriver dans la circonstance qui vous perturbe ?
Votre patron peut vous convoquer lundi matin.
Pire ? ok, il a le pouvoir de vous renvoyer.
Cette issue est-elle réellement probable ? De vous à moi, et les yeux et les yeux.
Non !
Et quand bien même…vous ne le saurez que lundi.
Sans compter que pôle emploi est fermé pour 2 jours : vous ne pourrez même pas postuler au chômage, dans les 2 jours qui arrivent.
Aucune action ni réaction valable ne vous apportera de réponses avant lundi.
Hé hé : moi aussi, j’ai de l’imagination.
Votre seul pouvoir pour les 48 h à venir :
changez votre regard sur une situation qui ne dépend pas de vous.
Seule option donc : accepter, lâcher-prise, et profiter de votre repos.
• Prenez du recul
Mettez-vous à la place d’un spectateur qui assisterez à votre montée de panique.
Observez la scène de l’extérieur.
Que conseilleriez-vous à l’héroïne, si c’était votre meilleure amie ?
Donnez-vous les recommandations,
que lui partageriez en tant que super copine pleine de sagesse.
Autre exemple, pour vous aider à changer de perspective.
Que diriez-vous, à votre enfant intérieur, qui appréhende sa note au contrôle de maths ? “ Tu as super bien bossé ! Le plus important, est que tu as donné ton maximum. Tu peux déjà être fière de toi.”
Mettez en application ces douces intentions.
Je suis sûr que vous comprenez déjà comment lâcher-prise.
• Écrivez
Libérez votre charge mentale et émotionnelle, grâce à l’écriture intuitive.
Déversez toutes vos inquiétudes, sans réfléchir, sur une feuille ou carnet.
Écrivez tout ce que vous ressentez, et ce que vous aimeriez ressentir.
Les séances de journaling sont un outil puissant pour conscientiser vos émotions.
Cette méthode vous aidera aussi ainsi à mieux vous connaître, et comprendre plus précisément vos réactions.
Pour comprendre à quel point, écrire vous aidera à trouver des solutions pour lâcher prise, je vous recommande cet article: le journaling, les 5 bienfaits qui vont changer votre vie.
• Switchez
On l’a dit tout à l’heure : vouloir tout contrôler, c’est vouloir éviter de souffrir.
Plutôt que de fuir la douleur,
cherchez une source de bonheur et de satisfaction.
La différence ? En fuyant, vous agissez par peur.
En vous faisant plaisir : vous agissez par amour pour vous, parce que vous savez que vous êtes une nana qui déchire.
Soyez remplie d’auto-compassion pour cette part de vous qui veut éviter d’avoir mal.
Mais ne l’encouragez pas. Vos inquiétudes sont le reflet de vos expériences passées ou imaginaires. (transmises par votre éducation par exemple)
“Qu’est-ce qui vous ferez plaisir, ma p’tite dame ?”
Un soin du visage. Une séance de méditation. Une soirée entre filles. Ou bien vous aérer au grand air. C’est vous qui décidez.
Gardez en tête que, quoi que vous fassiez : rien, venant de vous, ne changera l’issu d’une situation pour laquelle vous êtes décisionnaire. C’est ça, lâcher prise.
Même si vous passez sous une échelle, il se peut que votre patron vous offre une promotion lundi matin.
• Appréciez ce que vous possédez pour lâcher prise
Aaaah 48h à attendre pour savoir ce que pense votre patron ! Mais c’est long !!!
…ou pas.
N’avez-vous jamais eu hâte d’être en week-end ?
Les semaines épuisantes, les horaires à respecter, la multiplication des impératifs….
Vivement que vous puissiez appuyer sur pause, pendant 2 jours.
Et bien: ça y est ! C’est le moment tant attendu.
Vous n’avez pas le retour de votre boss, mais vous avez quartier libre pour prendre soin de vous.
La li-ber-té ! N’est-ce pas la forme la plus puissante du pouvoir ?
Une balade en forêt, ou sur la plage.
Prendre le temps de savourer un cappuccino en terrasse. Vous laissez aller à une sieste.
Vous avez tant d’autres possibilités sous la main, pour lâcher prise.
La gratitude envers ce que vous avez,
inspire un sentiment d’abondance et de puissance ;
plutôt que celui de manque ou d’incertitude.
Imparable, pour se détendre quand on cherche comment lâcher prise.

Comment lâcher-prise définitivement
Éteindre les flammes quand il y a le feu, c’est bien, mais éviter un incendie, c’est mieux.
Vous avez compris le traitement de crise, mettons en place des solutions sur long terme.
• Identifiez les causes de cette pression
Lâcher-prise, c’est se faire confiance. Ok ! On a compris. Qu’est-ce qui empêche cela pour l’instant ?
Quelles sont vos pensées à propos de vous, de vos compétences
qui vous laissent à penser que vous n’êtes pas à la hauteur ?
Regardez à l’intérieur de vous, posez-vous quelques questions pour mieux vous connaître, vous aideront à découvrir vos croyances limitantes.
Une fois identifiées, il vous reste à les dégommer.
• Abandonnez cette idée : elle est fausse !
Vous n’avez pas la capacité de tout prévoir, ou tant anticiper.
Je ne cesse de vous encourager à le croire : vous êtes formidable, mais vous n’êtes pas une machine.
Vous êtes un être humain, confronté à d’autres êtres humains, qui ont eux même leurs propres pensées / réactions / interactions / peurs / vision des choses…etc.
Il est évident, que vous ne pouvez pas contrôler pas tout le monde.
Vous ne contrôlez personne, d’ailleurs.
À part vous.
C’est un super pouvoir, je vous l’accorde, et c’est le seul que vous avez.
Les réactions de votre entourage pro ou perso, leurs pensées, leurs sentiments !
Rien de tout ça ne vous appartient.
Roulez-vous par terre si vous le souhaitez : ça ne changera rien. Lâcher prise sur cette croyance.
Acceptez les autres, acceptez leurs différences.
Comprenez qu’ils ne fonctionnent pas comme vous.
Remplissez votre part du contrat, et gardez la foi.
Sachant cela, j’en profite pour vous conseiller, de ne pas vous laisser envahir par les émotions des autres. Chacun ses ressentis, chacun ses pensées…et « les vaches seront bien gardées » comme disait ma grand-mère. (oups, je m’égare)
• Acceptez de ne pas savoir
Vous ne savez pas encore ce que vous allez faire pendant vos prochaines vacances.
Vous avez juste loué une maison à la mer avec 3 copines.
Rien que ça vous suffit, et vous excite.
Vous ignorez comment vous aller rendre ce séjour inoubliable.
Aucun fou rire n’est programmé, ni aucun amour de vacances. Et c’est ce qui les rendra magiques.
La spontanéité d’une rencontre, ou d’une soirée, n’est-elle pas plus marquante et forte, qu’un rancard arrangé ?
Souvenez-vous les colos de votre adolescence : vous ne connaissiez rien, et pourtant c’était l’éclat’ totale !!!!
Le lâcher-prise que vous acceptez dans certaines sphères de votre vie,
peut s’appliquer à tous les autres.
• Respectez-vous et aimez-vous
Je ne vous apprends rien : vous êtes un être humain.
Autrement dit, vous possédez un cœur qui ressent des émotions, et un cerveau qui pense (parfois trop).
Votre cœur est guidé par l’intention et l’amour. Votre tête obéit à la peur et au danger.
Parfois, l’un parle plus fort que l’autre.
Ne râlez pas après votre mental qui a toujours peur : il est là pour vous protéger.
Et c’est bien utile quand vous êtes en voiture à pleine vitesse, ou nez à nez avec un animal sauvage.
Votre cerveau lance une alerte rouge.
Aimez ces 2 parties de vous, soyez reconnaissante que votre tête vous empêche de traverser lorsque le feu piéton est rouge.
Pour autant, sachez reconnaître laquelle des 2 s’exprime lorsque vous échafaudez un scénario catastrophe.
Si vous avez conscience que vous n’arrivez pas à lâcher prise, par peur : comment réagir ?
Ne vous détestez pas. Rassurez cet aspect de vous qui vous veut du bien….
mais ne l’écoutez pas.
“Merci de m’alerter d’un éventuel danger, je te remercie de m’aider à voir les problèmes au plus tôt pour mieux y faire face.
Mais pas de panique : mon boss a pris son jour de congé. Ma conclusion du dossier Duchmol est parfaite. J’aurais la confirmation lundi.”
• Comment lâcher-prise, si ce n’est pas dans votre éducation
Vos parents vous ont certainement transmis de belles valeurs…et certaines de leurs peurs.
Pas de jugement. Ils ont agi avec leurs moyens émotionnels, et avec bienveillance.
Ce qui ne veut pas dire que vous croire tout ce qu’ils ont dit.
Comment savoir ? Le seul critère est le libre-arbitre.
Faites le tri entre les pensées héritées de votre éducation qui vous sont bénéfiques,
et celles qui vous desservent.
Les croyances de la dernière catégorie sont à abandonner ou à transformer.
• Détachez-vous du passé
Votre besoin intense de contrôle peut trouver son origine dans une de vos expériences passées.
Vous êtes marquée à vie par ce jour, où vous n’avez pas su répondre à votre patron, au sujet du dossier Dupuis… en pleine réunion.
La honte ! L’humiliation !
Vous vous êtes sentie prise à défaut. Hors de question de revivre cela.
Aussi inconfortable soit la situation passée, vous en avez tiré une leçon.
Mieux vous préparer et revoir vos dossiers. Apprendre à poser vos limites. Faire comprendre à votre cadre, que vous n’êtes pas une encyclopédie sur pattes.
Bref, vous avez changé.
Vous avez réfléchi et construit une tactique de défense…au cas où la menace reviendrait.
A circonstance identique: vous n’êtes plus la même personne.
