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Écris toi-même, ce que la vie n’a pas écrit pour toi !

Assumer et créer la vie que l’on désire

Sommaire:

  • Vivre une vie peu satisfaisante: l’exemple d’Emma
  • Prendre sa vie en main
  • Chaque situation est le résultat de nos actions
  • Mise en pratique : par où commencer pour assumer et créer la vie que l’on désire

Émissions culinaires.
Téléréalité.
Rediff d’une série des années 90.
Films romantiques dont on devine déjà la fin.

Une chose est sur : ce n’est pas la programmation télé de ce dimanche qui redonnera le sourire à Emma. D’un appui bref sur la télécommande, elle éteint l’écran. 
Le soupir qu’elle pousse est aussi profond que son ennui…et son désespoir ! 

Un rapide coup d’œil vers sa bibliothèque ne lui apporte pas davantage de solution. Aucun livre neuf n’attend d’être corné ni annoté. De toute façon, elle n’est pas d’humeur à se concentrer, ni à réfléchir. 

Elle plonge la tête dans un coussin de son vieux clic-clac d’étudiante, en grognant : 
“Mais qu’est-ce que je peux faire pour que ça change ?”

Son propre discours l’interpelle ! Cette plainte ne concerne pas uniquement son dimanche après-midi. C’est une réalité : à 28 ans, elle s’ennuyait ! Elle avait l’impression de passer à côté de sa vie.

“Comment est-ce possiiiiible ?” jura-t-elle avec un fort sentiment fait d’échec et frustration. 

Elle avait un boulot sympa, mais sans évolution possible. Donc, en gros, dans 20 ans, elle sera toujours à la même place, dans la même boite. Elle touchera à peu près le même salaire. 

Youpi ! Le rêve ! 

Emma ferma les yeux d’épouvante en visualisant son avenir tout tracé. 

Son désespoir commençait à se transformer en larmes.

D’autant plus que, si elle écoutait ses parents: elle devrait s’en réjouir. Elle a un boulot stable, un toit sur la tête, et n’est jamais à découvert.
Une partie d’Emma a de l’ambition, l’autre se sent ingrate de sa vie déjà pas si mal que ça .

Comme un signe (ou un coup de pied aux fesses) de la vie, un rayon du soleil se faufila entre les rideaux. Pile sur l’œil gauche….l’obligeant à se redresser si elle voulait l’ouvrir. 

Elle n’est pas superstitieuse de nature, mais décida d’y voir un message…on ne peut plus clair : 

”Bouge-toi ma vieille”. 

Elle enfila ses baskets pour mettre le nez dehors. 

Oups ! Le soleil était trompeur. Il ne fait pas si chaud qu’elle l’imaginait.
S’il est vrai que le froid raffermit les chairs, dans 20 min, elle aura économisé un lifting.
“Ça aura le mérite de me rafraîchir les idées” ironisa-t-elle, avant de se mettre en route.

En traversant la cour de son immeuble, elle salua chaleureusement Marie, l’habitante du rez-de-chaussée, qui arrosait les plantes de la copropriété. A 85 ans, cette femme gardait son sourire en toute circonstance. Sa bonne humeur semblait indestructible.

“Bonjour Emma ! Comment vas-tu ?”
Sans attendre de réponse, la retraitée poursuivit : “Une discussion entre filles autour d’un thé et de biscuits, pourrait-elle faire revenir un peu d’enthousiasme sur ton joli visage ?

Touchée !
En plus d’être optimiste, Marie est ultra perspicace.

La septuagénaire poussa la porte de son 2 pièces, d’où s’échappa l’odeur réconfortante des biscuits à la cannelle juste chauds de Marie. C’est peu dire qu’Emma en raffole.
Il n’en fallu pas plus pour la convaincre de pénétrer à son tour dans l’appartement. Tant pis pour la balade…et le lifting.

La jeune femme prit place sur le canapé de sa voisine. Son regard fut immédiatement attiré par un livre ouvert sur la table basse. Tout autour du texte de l’auteur, chaque page était entièrement recouverte de notes manuscrites. À tel point qu’il n’existait quasi aucun espace libre sur le papier. Et c’était la même chose, à chaque page.

Marie arriva, et déposa le thé et les délicieux biscuits devant elles.

“- Je n’ai jamais vu personne prendre autant de notes sur un bouquin déjà écrit, commenta Emma, amusée
– ce ne sont pas des annotations à proprement parlé, répondit Marie. C’est plutôt la suite, un complément si tu préfères”

Emma écarquilla les yeux de surprise.

“ – Tu te lances dans une carrière de correctrice ? 

– Pas du tout, rigola la vieille femme. Mais aussi bons soient les livres que je lis, j’ajoute toujours ce que je pense qu’il manque. L’écrivain a une expertise, et un point de vue. Mais le lecteur détient aussi une capacité d’analyse. 
Je ne remets pas en question ce qui est écrit, ni l’angle sous lequel l’auteur aborde un thème. Mais mon expérience de la vie, mes lectures précédentes me donnent souvent envie de compléter ses propos. C’est pour ça que je te parle d’une suite. C’est comme dans la vie finalement. 

– Je ne suis pas sûr de te suivre, l’interrompit Emma avant de croquer dans un biscuit.

– Je ne considère jamais une situation comme figée. Tout comme je complète ce livre de mes réflexions, je fais toujours en sorte de vivre une circonstance que la vie me propose à ma façon…plutôt que de la subir. Sinon tu te fais balader, ma petite Emma. 
Tu te contentes de réagir plutôt que d’agir. Tu tentes de survivre, plutôt que de créer ta vie.

Pour reprendre l’analogie du livre : ce n’est pas parce que ce dont tu as besoin, n’est pas inscrit sous tes yeux, que tu ne peux pas écrire !” 

Prends ta vie en main,
« Écris toi-même ce que la vie n’a pas écrit pour toi »

Marie ponctua cette dernière phrase d’un clin d’œil complice à la jeune femme. 
L’absence de réponse immédiate de sa voisine du 4e, lui indiqua qu’elle avait fait mouche.
S’il fallait une preuve, Emma s’enfonça un peu plus dans l’assise, encourageant Marie à développer sa pensée.
Un second biscuit à la bouche, son thé parfumé lui réchauffant les mains, Emma buvait surtout les conseils de son ainée.

“- On peut le dire, j’ai eu une vie magnifique. Paul, était un mari qui m’aimait et me respectait au plus haut point. Notre vie était remplie d’amour. L’égalité était vraiment la règle entre nous. 
Quand nous avons eu quelques difficultés financières, il était hors de questions qu’il cumule 2 emplois, pour gagner plus d’argent, alors que j’avais du temps libre, une fois les enfants déposés à l’école. 
Même si ce n’était pas rare à l’époque d’être femme au foyer, c’était inconcevable pour moi de le laisser assumer seul, une surcharge de travail. 
D’une façon ou d’une autre, je voulais contribuer à relever ce défi que la vie nous proposait. J’aimais nos enfants, et m’occuper d’eux me comblait. Mais j’aimais aussi mon Paulo, et nous nous étions mariés “pour le meilleur et pour le pire”.

Marie adressa un regard tendre à la photo de son mari accroché au mur. Elle était encore amoureuse de son mari disparu 10 ans plus tôt ! 

“Je n’avais pas fait d’études, et peu de poste était donc accessible. D’autant plus, que je devais encore gérer les enfants à la sortie de l’école. 

L’union fait la force parait-il, alors on s’est creusé les méninges tous les deux. Et on a fini par trouver. 

Nous habitions dans un village, où un garagiste s’était installé, un an plus tôt. Il était très bon…autant que désordonné. Il mélangeait les factures de ses clients, oubliait ou passait 2 fois la commande d’une pièce. Il nous confia un jour, que son défaut d’organisation, nuisait à sa réputation et à son efficacité : son affaire était en danger !

De mon côté: je savais bien écrire, et j’étais la reine du classement.

Étant donné qu’il n’avait pas de locaux pour installer une secrétaire, et que je ne voulais pas ébruiter mon activité : je lui ai donc proposé mes services de secrétaire ….à domicile. Bien avant le télétravail, s’esclaffa Marie.

C’était inédit, je ne connaissais personne qui l’avait fait …mais c’est qu’il nous fallait à tous les 2 : au garagiste et à moi.

Il me déposait des papiers avec des annotations tous les jours, j’établissais les factures le lendemain pendant la sieste des enfants. 

Je rédigeais les courriers de commandes aux fournisseurs.

C’était nouveau, jamais vu à l’époque, …. oui ! Et alors ?

Je ne pouvais pas concevoir d’avoir une vie médiocre, simplement par convention,
ou bien par peur du regard des autres.
Même si mes parents ont critiqué mon choix.

Ça me permettait de gagner quelques francs pour vivre mieux.

L’affaire du mécano est remontée en flèche, il était si heureux !

Et nous vivions tellement mieux !! Tu aurais dû voir les yeux brillants de ma fille quand elle a eu sa nouvelle robe pour Noël . Sans ce travail, nous n’aurions même pas pu fêter le réveillon.”

Emma était admirative de son audace. 

“La fin justifie les moyens” commenta-t-elle, et tu en es la preuve.

– Oui ma petite Emma , car j’avais foi en la force de notre couple. Nous avions l’intime conviction, que le monde de nos enfants, serait différent du nôtre. Plus libre, plus ouvert surtout. Et nous voulions leur montrer que les ressources sont à l’intérieur de nous : il suffit d’aller les chercher. Rien n’est jamais perdu dans la vie, ou tracé dans la vie.
Soit j’admettais que c’était à Paulo de travailler double, soit j’incarnais l’égalité que je voulais inculquer à mes enfants….même s’il faut parfois faire preuve d’imagination et de créativité. 

Nous avons écrit l’avenir de notre foyerNous avons crée la vie que nous avions en tête.

Et c’est plus facile que jamais pour les jeunes comme vous. Internet, l’accès à l’information, à la formation. 

Chaque situation est le résultat de nos actions.


Nous avons toujours le choix.
Subir ou agir.
Se laisser faire ou s’adapter.
Se laisser ballotter par la vie ou prendre les commandes.

La question à te poser, est : quelle vie veux-tu avoir ? 
Tu dois te demander quelles valeurs tu veux incarner,
et quelles émotions tu veux vivre au quotidien. 



Compenser ta morosité, en mangeant des biscuits à la cannelle tous les dimanches ? 
Ou savourer chaque jour qui commence par le simple fait qu’il est rempli de satisfaction? Des bonheurs simples, mais si alignés avec tes principes qu’ils sont puissants et jubilatoires. Pour ne pas dire jouissif, plaisanta Marie, espiègle.

Si ta vie ne te satisfait pas,
tu as le devoir et surtout le pouvoir de la changer. 

Ça ne veut pas dire que tu vas poser ta démission demain, pour partir faire un tour du monde sans un sou.Mais ce qui est sur c’est que, si tu attends sans rien faire…tu feras surtout le tour du quartier.

Un pas après l’autre, décide d’avancer et de construire tes rêves.

Ne reste pas spectatrice. Tu es le premier rôle de ta vie, ne l’oublie jamais.”

Emma était sidérée de tant de sagesse, et d’évidence à la fois. Comment avait-elle pu recevoir une leçon de motivation, de la part d’une femme qui avait 3 fois son âge ?
Elle ne pouvait pas le nier, ce ne sont pas les cookies qui lui auraient apporté autant de solutions.

Elle quitta sa voisine, non sans la remercier chaleureusement de cette mise au point qu’elle avait besoin d’entendre.

Elle monta les marches 2 par 2 jusque chez elle. Autant par regain d’énergie, que pour soulager sa conscience des 4 biscuits qu’elle venait de s’octroyer.

Son ordinateur sur les genoux, elle chercha sur Internet : reprendre sa vie en main

Mise en pratique –
Par où commencer pour assumer et créer la vie que l’on désire ?

  • Si vos actions n’avaient aucune conséquence (matérielle, émotionnelle..etc) sur quelqu’un d’autre que vous: quelle vie désireriez-vous avoir ? 
  • Si le regard et l’avis des autres n’étaient pas un problème: que feriez-vous immédiatement pour concrétiser un projet ?
  • Quel est le pire du pire du pire 😅 qu’il puisse arriver si vous décidiez de changer un domaine de votre vie (couple, travail ..etc)?
  • Quelle action, même petite, pouvez-vous réaliser dès aujourd’hui, pour oser être vous-même ?

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Écris ce que la vie n’a pas écrit pour toi, Aurélie Brugier
Écris toi-même ce que la vie n’a pas écrit pour toi-Aurélie Brugier